Roman Peintre Histoire Goya LCM

Le 24 juin 1824, à 78 ans, malade et en disgrâce, Francisco de Goya quitte volontairement l'Espagne pour rejoindre la France. Comme tant d'autres amis libéraux, il ne supporte plus l'autoritarisme et l'arbitraire du roi Ferdinand VII qui s'accompagnent de la menace de la Sainte Inquisition. Sourd, solitaire, ne connaissant que quelques mots de français, il entreprend un dernier défi, ce voyage qui le mène de Madrid à Paris en passant par Bordeaux avant de décider de s'installer dans cette dernière ville jusqu'à son décès en 1828, au milieu de ses compatriotes émigrés, avec sa seconde famille qui le rejoindra.
Pendant ce périple, «le transfuge de classe» se retrouve à nouveau nomade, il s'entoure de mystères; on ne sait presque rien sur les aventures vécues sur les chemins, dans les haltes ou dans les villes qu'il visite, ou sur ses rencontres.
Cette fois, pas même un carnet de croquis avec quelques réflexions comme il en avait l'habitude depuis l'Italie de sa jeunesse.
Que cherche-t-il dans l'exil? Entre fantômes du passé et projets d'avenir, le maître refuse la convention en préférant l'expérience. Le matamore « Yo Goya!» affirme avec force «J'apprends encore! ».
Deux siècles plus tard, un carnet de route Madrid - Bordeaux- Paris tenu du 24 juin au ° septembre 1824 témoigne de cette aventure par la magie de la fiction d'un cahier chiné chez un bouquiniste bordelais en partant de faits réels et avec la précieuse collaboration d'un artiste-peintre contemporain.
Il était une fois Goya... à l'été 1824.